Maski-Courons 2007
Tout comme l’an dernier, on ne pouvait espérer de meilleures conditions climatiques pour la 30e édition du Maski-Courons International en ce dimanche 12 août 2007, près de St-Gabriel-de-Brandon dans la belle région de Lanaudière. Un soleil radieux nous accompagnait autour du Lac Maskinongé, parcours champêtre de cet événement.
Cette course, créée en 1975, est bien connue des Québécois malgré un court hiatus de 2001 à 2004. Pour assurer une relance solide, les organisateurs avaient décidé de l’intégrer dans un cadre élargi qui prend la forme d’un week end complet d’activités et festivités parmi lesquelles un tournoi de volley-ball de plage et un spectacle musical en soirée. Plusieurs activités de plein air étaient chapeautées par Bougex.com, une organisation regroupant plus de 150 000 membres internautes. Le site www.maskicourons.com donne une bonne idée de la gamme d’activités.
Le Maski-Courons s’inscrit à nouveau comme étape importante du Circuit Provincial Sports Experts/Pegasus mis en place en 2006 par l’organisation du Marathon International de Montréal. Cette course (demi-marathon) est d’ailleurs considérée comme une étape préparatoire au marathon de Montréal. Pour ma part, ce fut plutôt une préparation pour le Marathon des Deux Rives deux semaines plus tard, tout comme l’année dernière.
Le vaste parc La Baie de Mandeville a encore servi de point de départ et d’arrivée pour la course ainsi que de terrain de jeux et de camping/caravaning puisque les participants étaient invités à séjourner sur les lieux durant le week end. Or, camper dans un contexte de festival en plein air n’est certes pas indiqué pour qui veut bien se reposer la veille d’une compétition! Deux membres de notre club l’ont appris à leurs dépens, leurs tympans ayant été soumis à rude épreuve d’abord par le concert (sic) musical, ensuite par du tapage nocturne, produit des éructations vocales de campeurs dénués de tout civisme qui, trop souvent hélas, polluent nos paisibles sites de villégiature de leur présence.
Revenons à notre sport pour préciser que le Maski-Courons comprend plusieurs courses dont une sympathique épreuve d’un kilomètre pour enfants, en plus du demi-marathon qui est l’épreuve-reine de l’événement. À l’exception de cette dernière, toutes les distances pouvaient également être parcourues à la marche. Tout comme l’année précédente, notre grande marathonienne Jacqueline Gareau, était porte-parole de l’événement et participait au demi-marathon. Le départ était donné à 9h30 AM sous un ciel sans nuage, une demi-heure plus tôt que l’an dernier, ce qui fut apprécié en cette chaude et humide journée. Le tracé de 21.1 km est demeuré le même que l’an dernier et contourne essentiellement le beau lac Maskinongé, lequel baigne la ville de St-Gabriel-de-Brandon.
Il s’agit d’un très beau parcours, surtout rural, avec de beaux points de vue sur le lac de même que les Basses-Laurentides à proximité. Quelques bonnes montées viennent fouetter les jarrets et accélérer les pulsations. Un large accotement sur une grande partie du parcours et de nombreux cônes protecteurs ainsi que des écriteaux invitant les automobilistes à ralentir, nous protégeaient des véhicules.
Au fil d’arrivée, les amateurs de breloques et autres souvenirs de compétition (souvent désignés comme « ramasseux »… comme moi) auraient bien apprécié recevoir l’habituelle médaille du « finisher ». Celle de l’an dernier, originale quoique petite, épousait la forme du lac Maskinongé. Eh bien non! Pour cette 30e édition, elles étaient réservées aux marcheurs! De plus, aucune médaille de catégorie d’âge n’était remise puisque, d’après les conclusions éclairantes d’une organisatrice, il s’agissait d’un exercice « bien trop long » qui « n’en finit plus! » et qu’il valait mieux éliminer cette année. C’est bien ma veine… pour une rare fois que je terminais 3e de ma catégorie!
Les courses à pied ayant atteint le plateau très honorable de 30 éditions étant plutôt rares au Québec, l’édition 2007 s’avérait en soi un événement hors de l’ordinaire, un moment privilégié, et il convient naturellement de saluer toutes les personnes qui ont permis au Maski-Courons de traverser l’épreuve du temps. Toutefois, d’aucuns s’attendaient à un événement d’envergure (y compris l’auteur de ces lignes) et sont demeurés sur leur appétit. Il nous semblait manquer à cette journée un « je ne sais quoi » qui distingue toute édition spéciale des éditions régulières. Pourtant, dès le 22 mars dernier, le journal régional l’Action/l’Expression indiquait (à propos du Maski-Courons) que le « comité organisateur veut en faire la course la plus en vue au Québec et une référence ailleurs dans le monde. » Puisque je n’ai rien vu de tel cette année, je leur souhaite bien d’y parvenir un jour. Heureusement, ils peuvent compter sur un très beau parcours dont les images demeurent un beau souvenir. Reste à voir s’il sera suffisamment fort pour nous ramener en 2008…
Marc Dagenais