Diane Bergeron

Diane Bergeron

Discours d’intronisation de Diane Bergeron (2005)

par Roch Rouleau, 2009

Aujourd’hui nous sommes ici pour rendre hommage à un membre du Club des Coureurs sur Route du Mont Saint-Bruno, dans la classe des plus de vingt et un ans d’ancienneté, soit un membre ou un ex-membre, actif ou pas, ayant commencé sa 22ième année depuis son adhésion.

Cette distinction est remise à un membre ou à un ex-membre qui a fait sa marque au sein du Club pour l’une ou l’autre des raisons suivantes :

  1. par ses exploits sur la route;
  2. par sa ténacité et sa discipline pour réussir à performer et à s’améliorer face à lui-même;
  3. par son implication et/ou son attitude à réussir à rehausser la qualité des relations entre tous les membres.

On ne peut pas dire qu’on lui rend hommage pour ses exploits sur la route ;

On ne peut pas dire qu’on lui rend hommage à cause de sa ténacité et sa discipline à performer et à s’améliorer face à lui même ;

On peut cependant dire qu’on lui rend hommage à cause de son implication et son attitude pour rehausser la qualité des relations entre tous les membres.

Aujourd’hui j’ai donc l’honneur de vous annoncer de l’intronisation de Diane Bergeron.

Vous savez et apprendrez pour d’autres, que dans les premières années de fondation du Club, les personnes qui voulaient en joindre les rangs, devaient être capables de courir 20 minutes sans arrêt. Diane et son amie Kim Barrière ont dû s’astreindre à passer le test de qualification devant le misogyne membre fondateur Robert Gemme, pour être acceptée dans le club. Diane a réussi le test (à sa troisième reprise … c’est une joke) et elle est devenue membre du club en 1983.

Diane qui est une féministe convaincue et revancharde s’est dit qu’elle en ferait baver à ce président qui se prenait pour le bon Dieu et qui l’avait abaissée à parader devant lui.

Mais débutons par ses performances sportives.

Au plan sportif, Diane a fait, en 1983 :

  • Son premier 10 k en 52 minutes 39 secondes et son premier 5 k en 25 min. 29 sec.
  • Sa dernière performance a été faite en 1998, soit un 5 k en 25 min. 32 sec., soit un recul de 3 secondes par rapport à sa date d’entrée. On peut ainsi voir la progression faite sur 15 années de course.
  • On peut cependant dire qu’elle a fait son meilleur 5 k en 1989 en 24 min. 09 sec. et son meilleur 10 k en 49 min. 27 sec. à la course du lac Brome.

Il faut dire que son entraîneur était Robert Gemme. Elle m’a cependant avoué que Robert lui avait fait courir un 5 k en 22 minutes et 30 secondes en entraînement à la piste Rabastalière.

Elle a également fait un marathon en 1983 en 4 heures et quatre minutes. Mais elle a toujours prétendu qu’elle l’avait fait en 3 heures et 59 minutes, prétextant que ça lui avait pris trois minutes pour traverser la ligne du départ.

En 1990, elle a monté une équipe régionale pour faire le marathon de Montréal. Cette équipe devait comprendre des gens de plusieurs catégories ainsi qu’une femme. Et bien son équipe a terminé au troisième rang. Voici quelques noms de coureurs qui composaient son équipe. Michel Beaudry, Eddy Walsh, Ginette Bouchard, Augustin Romero Diaz, Normand Drolet pour n’en nommer que quelques uns.

Au titre des trophées ou médailles, Diane s’est classée première femme senior du club en 1986-1987 et 1988. En 1989 elle s’est classée deuxième femme senior sur le 5 k.

Malheureusement, elle a dû abandonner la course à pied à cause de deux hernies discales qui la font encore souffrir. Mais pour ceux qui connaissent Diane, elle n’est pas une lâcheuse.

Heureusement que Diane a d’autres passions comme le ski de fond et le cyclisme pour maintenir sa forme physique. Peu d’entre nous on déjà fait 5 000 kilomètres par an à vélo. Peut-être que si on additionnait les kilomètres de tous les membres du Club on y arriverait mais j’en doute. Elle a terminé première femme en vélo et deuxième ou troisième au total lors du duathlon du Club qui avait lieu à la Saint-jean Baptiste en 1998 et 1999.

Au tennis, elle a déjà donné une raclée à Luc Venne qui avait osé la provoquer.

Et en ski de fond très peu d’entre nous peuvent la suivre dans la montagne sur le boulevard. Du côté militaire dans la montagne, il y avait un système de médailles de progression. Diane en a obtenu 5 sur une possibilité de 6.

Assez parlé de ses performances sportives.

Parlons maintenant de ses qualités d’administratrice et d’organisatrice.

Diane a fait partie du C.A. du Club de 1987 à 1991. Dans un premier temps, elle s’est occupée des activités sociales de 1987 à 1989.

On peut dire que Diane est très sociale et dévouée.

Aux activités sociales son but était de maintenir un sentiment d’appartenance et une atmosphère de camaraderie entre les membres du club.

Pour vous donner une idée de l’organisation des événements, voici, par ordre chronologique, une liste exhaustive des événements qu’elle a organisés :

On commence par le souper de la course des givrées. Ensuite il y a eu la soirée de bowling, la soirée d’ouverture, une cabane à sucre, une dégustation de vins et fromages au vieux presbytère, un méchouis chez Gaston Roy, un weekend au village Archimède à Sutton, un pique nique de la Saint-Jean-Baptiste à la montagne, un tournoi de golf, une épluchette de blé d’Inde, un souper B.B.Q., une randonnée pédestre au mont Saint-Hilaire, un souper des marathoniens, un party d’Halloween à la Caisse Populaire, soirée où elle avait mis sa robe de mariée et la soirée de fermeture. Ah oui, j’oubliais la soirée de Bingo chez les Beaulieu juste avant Noël. Je m’excuse si j’oublie quelques événements.

Il y a quelque chose de particulier dans l’organisation de tous ces événements. C’est qu’ils n’ont pas été organisés pendant toute la durée de son mandat aux activités sociales mais dans une seule année. Il faut dire qu’elle s’était fixée au objectif d’un party par mois.

On peut vraiment dire que Diane est une fille de party et que tous ces partys étaient organisés de main de maître.

Par la suite, elle a été élue la première femme présidente du Club des Coureurs sur Route du Mont Saint-Bruno en 1989 pour un terme de deux ans. Robert m’a confié que ça avait été dur pour son égo d’homme. Diane me l’a confirmé parce qu’il la faisait suer. Il s’opposait à tout événement qu’elle voulait organiser. Tout le monde connaît Robert et sait que c’est un gars tranquille et qu’il n’aime pas les partys.

Diane gardait en mémoire que lors de son acceptation dans le Club elle avait dû parader devant Robert Gemme et elle n’avait vraiment pas aimé ça.

L’heure de la vengeance avait sonnée.

Elle savait comment il aimait, et lui seul d’ailleurs, le brun et l’orangé pour les couleurs du Club. Et bien elle a profité de sa présidence pour faire changer les couleurs du Club pour le vert, jaune et blanc, comme les couleurs de la Sûreté du Québec. Là Diane je reconnais ton bon goût. Mais entre nous, ce n’était pas seulement pour se venger de Robert Gemme qu’elle a fait changer les couleurs du Club, mais parce que le brun et orange n’allait pas bien avec le teint de son chum et mari Jean Choquette. En tout cas, c’est ce qu’elle m’a dit.

Diane est aussi une femme très observatrice. Elle avait remarqué que le président fondateur, Robert Gemme, pour ne pas le nommer, avait utilisé une tactique déloyale pour gagner la course «Battons le Président». Soit de courir lentement à toutes les courses chronométrées du mercredi. Elle a suivi les traces de son président préféré. C’est ainsi qu’à la course de «Battons la Présidente» elle a battu son handicap par 2 min. et 09 sec., c’est honteux. Elle n’avait été battue que par deux membres, Robert Jackson et Germain Côté.

Je dois avouer qu’elle n’a pas été la pire à ce chapitre. Florian Côté avait battu son handicap non pas par 2 minutes mais par 5 min. 49 sec.

L’année suivante, gênée de sa performance de l’année précédente, elle a décidé de se faire remplacer par son mentor, Robert Gemme, prétextant un mal de dos. Et bien Robert, fidèle à ses habitudes, a couru lentement tout l’été pour enfin battre tous les concurrents, sauvant ainsi l’honneur de l’institution de la présidence du Club.

C’est Diane qui a aussi fait ajouter en 1989, un 5 k pour les médailles de progressions. Par la suite, d’autres courses ont aussi été ajoutées par d’autres présidents.

Elle a aussi contribué à écrire des articles dans le journal du Club. C’est elle qui écrivait des articles sous le nom de plume ‘’ Jeannette ‘’, La Chronique de Jeannette. Elle en a fait du mémérage!

Bref, à cause de tes qualités personnelles et sportives, de ton implication au sein du Club, le comité de sélection à la Foulée d’Honneur t’a choisi et ce, à juste titre. Tu fais maintenant partie du club sélect de «La Foulée d’Honneur» et tu l’as bien mérité.

Félicitations.