Médailles de Progression – Historique
Historique
Par Robert Gemme, 2007
C’est en 1982 et 1983 que le conseil d’administration a élaboré une première formule pour décerner les médailles. Cette formule utilisée a connu plusieurs variations au cours des années.
Cette formule assez complexe basée sur la performance selon l’âge avait été calculée par Bruno Colpron, un ancien président du Club, à partir d’un article du Runners’ World de février 1982. On y compare, entre autres, le meilleur temps d’un coureur à un âge donné avec le temps du champion mondial du même âge sur la même distance. Pour un coureur donné, ceci donne un pourcentage de performance (par rapport au meilleur temps mondial) qui permet alors d’établir un temps-cible, un objectif, à réaliser à son âge en vue de s’améliorer.
Mais, au cours des années, la « formule Colpron » s’est égarée de sorte qu’il est à première vue difficile aujourd’hui d’expliquer les temps établis sur la grille utilisée par le Club.
Toutefois, l’on sait qu’une première grille complète (or, argent et bronze) pour le 10 K a été publiée en juin 1983 pour les catégories sénior (moins de 40 ans) et vétéran (40 ans +), homme et femme. Par exemple, on avait calculé que les séniors hommes devaient réaliser 47min sur un 10 K pour obtenir la médaille de bronze, puis on avait diminué le temps de 3min30s par couleur de médaille (soit 43min30s pour l’argent, 40min pour l’or). Pour les femmes, on avait augmenté le temps des hommes de 2 minutes (49min, 45min30s et 42min pour le bronze, l’argent et l’or respectivement).
Pour la catégorie vétéran, on avait augmenté le temps des seniors de 1min30s pour les hommes et 2min pour les femmes. Ce sont encore ces mêmes temps qui valent aujourd’hui.
Par ailleurs, il avait été convenu que le degré de difficulté des médailles devait faire en sorte que la médaille d’or, bien que théoriquement accessible à tous, soit tout de même une marque de grande distinction. Cela semble le cas puisque seulement 18% des membres encore actifs en 2007 et qui ont mérité au moins une médaille (soit 11 sur 59 plus précisément) ont obtenu l’or sur l’une ou l’autre des 4 distances.
L’objectif consistait donc à encourager les membres à améliorer leur performance personnelle d’année en année sur un 10 K. En 1982, pour commencer le processus, les membres devaient battre leur moyenne des 5 meilleurs 10 K de 1981. Ceux ayant réussi obtenaient leur médaille de bronze. Les médailles d’argent et d’or s’obtenaient par la suite selon la « formule Colpron », dans l’ordre et à raison d’une seule médaille par année.
La toute première médaille de progression du Club (vu ce qui précède, seule celle de bronze pouvait être obtenue en 1982) fut décernée lors de notre compétition inter-club, également désignée comme ‘’Course Invitation » (puisque les membres d’autres clubs étaient alors invités à courir avec nous sur un de nos parcours). Cette course suivait le tracé de notre première course provinciale de 1981 (départ en face de la polyvalente pour aller contourner le lac Seigneurial via le chemin des Hirondelles pour finir à la piste Rabastalière. Après quelques années, le départ et l’arrivée se firent à la piste Rabastalière. En 2005, cette course a été renommée ‘’Course Gaston Lapointe » en mémoire d’un des fondateurs et piliers de Club, décédé en 2003. Il convient aussi de mentionner que la course avait alors cessé d’être une vraie course ‘’invitation » depuis 1988 faute de participants de clubs extérieurs.
Après 1982, voici comment la formule des médailles de progression a évolué :
A- Distances visées
- De 1982 à 1989, on ne pouvait obtenir des médailles que pour le 10 K;
- De 1989 à 1993, on a ajouté le 5 K;
- De 1994 à 1999, on a ajouté le 15 K; et
- Depuis 2000, on peut se qualifier aussi sur un 20 K.
B- Catégories d’âge
Au début, comme il n’y avait pas de membres de 50 ans, il n’y avait que deux catégories, à savoir : senior (18-39 ans), vétéran (40 ans + pour les hommes et 35 ans + pour les femmes). Cette dernière catégorie est devenue 40 ans + en 1986; en 1994, on ajoute la catégorie vétéran II (50 ans +). En 2001, alors qu’il y avait 6 membres âgés de 60ans +, on ajouta la catégorie vétéran III (60-69 ans) et vétéran IV (70 ans +)
C- Courses éligibles pour l’obtention des médailles
En 1982 et 1983, les médailles s’obtenaient en terminant une seule course, à savoir la course ‘’Invitation », inter-club, ci-haut décrite. De 1984 à 1999, on ajoute la course ‘’Battons le Président » à la course ‘’Invitation » puisque plusieurs membres du Club agissaient comme bénévoles lors de la course ‘’Invitation » et se voyaient ainsi privés de leur seule chance de mériter la médaille du Club.
En 2000, trois courses comptent dorénavant pour l’obtention de la fameuse médaille. On décide de remplacer la course de fermeture (« Battons le Président) par la course d’ouverture, de conserver la course ‘’Invitation » et d’ajouter la Course du Lac Brome pour permettre de gagner une médaille sur le 20 K qui venait alors d’être ajouté comme distance.
En 2001, on ajoute aussi une quatrième course, celle d’un mercredi d’automne sur le parcours de la polyvalente.
En 2004, cinq courses comptent : on remplace la course d’ouverture par celle du dernier mercredi d’avril à la brasserie pour permettre une meilleure préparation de début de saison. Les autres sont le lac Brome, Ste-Anne-de-Bellevue, une course sur le parcours de la polyvalente au cours de l’automne et la course « Invitation ».
En 2005, on remplace Ste-Anne-de-Bellevue par La Grande Virée des Sentiers.
En 2006, on choisit sept courses, à savoir: le dernier mercredi d’avril à la brasserie, Le défi Gérard Côté à St Hyacinthe, La Descente Royale à Québec, La Grande Virée des Sentiers, Le Lac Brome, un mercredi d’automne à la polyvalente, La Classique du Parc Lafontaine; pour la première fois en 24 ans, la course « Invitation » (Gaston Lapointe) n’est pas retenue.
Finalement, six courses demeuraient en 2007 : les précédentes moins La Descente Royale qui n’avait pas attiré de coureurs.
D- Faits à souligner
- Ghislaine Beaulieu est la seule membre à avoir mérité ses 12 médailles; elle a obtenu sa première en 1982 et sa dernière en 2003.
- 18% des coureurs encore actifs ont gagné au moins une médaille d’or.
- 8 coureurs ont obtenu au moins 10 des 12 médailles possibles: Ghislaine Beaulieu, Jean Choquette, Florian Côté, Germain Côté, Jacques Lacasse, François Marcotte, Alain Rancourt et Luc Venne.
E- Avantages de la table de progression
Elle permet une saine compétition avec des coureurs plus jeunes lorsque ceux-ci n’ont pas peur d’accorder le handicap dû au vieillissement. J’estime que, malheureusement, très peu de jeunes coureurs ont eu ce courage dans les années passées. Pour la course d’ouverture de 2007 par exemple, seuls 4 coureurs sur 31 (soit Florian Côté, Gérald Côté, Brenda Abrigu et Dany Charest) avaient relevé le défi que je leur avais lancé. Il me semble que les 28 autres se soient défilés. Avec raison puisque le vieux (i.e. l’auteur) a battu tous ceux qui étaient présents sauf Florian Côté, Jean Choquette et Ghislaine Beaulieu.
Mais, ce n’est pas grave si les jeunes refusent la compétition car vous pouvez vous valoriser vous-mêmes en comparant les temps après une compétition. Il suffit de soustraire de votre temps le handicap de vieillissement (calculé pour la médaille d’or) que chacun de vos compétiteurs vous devrait. Par exemple, en courant à 65 ans le 10 K de la course d’ouverture en 52min08s, j’ai battu les hommes de 50-59 ans qui ont couru en 47min39s et plus (le handicap étant de 4min30s), les hommes de 40-49 ans qui ont couru en 45min09s et plus ( le handicap étant alors de 7min) et les 18-39 ans qui ont couru en 43min39s et plus (l’handicap étant de 8m30). Alors… battus les Broquin, Germain Côté, Gosselin, Lachapelle, Landry, Plante et Valiquette. J’ai aussi battu les femmes de 50-59 ans qui ont couru en 50min24s et plus (l’handicap étant de 1min45s), les femmes de 40-49 ans qui ont couru en 47min39s et plus (l’handicap étant de 4m30) et les femmes de 18 -39 ans qui ont couru en 45min38s et plus (le handicap étant de 6min30s). Alors… battues les Abrigu, Dupuis, Krucko, Simard et… Ouellet. Dans mon cas, cet exercice est très motivant et me permet de m’entraîner plus sérieusement si je veux battre quelqu’un de plus jeune en particulier.
Conclusion
Les médailles de progression s’avèrent un outil qui permet à chacun de se planifier une carrière de coureur sur différentes distances pour au moins 12 ans tout en respectant l’âge lorsqu’un coureur change de catégorie. La table de progression permet aussi d’entrer en compétition de manière plus réaliste avec des coureurs du club plus jeunes et ajouter du piment dans les compétitions, notamment lorsqu’on y ajoute des paris!! Il serait donc préférable pour tous de conserver sa table avec le cahier d’entraînement et la consulter régulièrement.