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Boilermaker 2008

Boilermaker 2008

BOILERMAKER : jamais deux sans trois !

Se taper plus de 1000 kilomètres en voiture et consacrer une fin de semaine d’été pour aller courir un bref 15 kilomètres ??!! Pas évident; d’autant plus que la ville d’Utica, dans l’État de New York, n’est certes pas une destination touristique connue. Toutefois, nombre de coureurs savent qu’à chaque second week end de juillet, s’y déroule la plus importante course à pied de 15 km aux États-Unis (et certainement dans les Amériques): le Boilermaker (www.boilermaker.com) qui en était à sa 31e édition.

Pour les gens de cette capitale régionale, le Boilermaker week end s’avère aussi important que le long congé du Thanksgiving. Ayant pu apprécier l’importance de l’événement en même temps que son caractère convivial et festif, j’y participais pour la troisième année consécutive, avec trois amis.

Dès l’arrivée à Utica, le samedi 12 juillet, nous sommes allés quérir notre dossard, puce et sac de goodies. Avec plus de 10 000 participants au cours des dernières années, l’organisation attribue des dossards de couleurs différentes afin de séparer les coureurs en fonction du temps de course réalisé antérieurement (ou tout simplement estimé), tel que demandé lors de l’inscription.

Doit-on y voir un reflet de la conjoncture socio-économique actuelle aux États-Unis? Nous avons constaté que le Health & Fitness Expo avait peu à offrir cette année, que le sac de goodies était réduit à sa plus simple expression et que la naguère toute puissante General Motors ne figurait plus parmi les principaux commanditaires. Après l’Expo, nous sommes allés courir sur la partie du parcours qui traverse un beau terrain de golf surplombant la vallée environnante. En courant ainsi de manière récréative, j’ai pu découvrir un magnifique point de vue que j’avais à peine remarqué durant le Boilermaker de 2006 et 2007 (et que je ne remarquerai même pas le lendemain)!

Cette année, nous n’avons pu visiter le National Distance Running Hall of Fame (www.distancerunning.com) puisqu’il était fermé en fin d’après-midi; l’an dernier, il n’y avait personne à part nous lors de notre visite. Il me semble que la promotion de cet endroit soit bien discrète! Après souper, notre marche au centre-ville d’Utica nous a permis, cette année encore, de constater que l’endroit est désert bien que nous étions pourtant à la veille d’un événement majeur. Il faut dire qu’Utica, ville industrielle ayant prospéré au cours de la première moitié du 20e siècle, notamment avec le textile, éprouve un déclin graduel depuis quelques décennies qui laisse d’ailleurs des marques plutôt apparentes sur le paysage urbain en plusieurs endroits.

Dimanche matin, 13 juillet, nous nous rendons près de l’arrivée pour monter à bord d’une des nombreuses navettes qui amènent les coureurs au point de départ. À défaut d’une distance d’envergure, l’organisation de l’événement est du même calibre que pour les grands marathons. Sur la rue où avait lieu le départ, des enceintes clôturées (avec personnel de sécurité) séparaient les différents sous-groupes de coureurs. Après l’hymne national, tous les coureurs se sont élancés à 8h00 AM.

Quelle belle course ! Dans une ambiance de fête, il m’a semblé que tous les citoyens d’Utica, pourtant invisibles hier encore, s’étaient donné rendez-vous en bordure du parcours. La foule très nombreuse ne ménageait pas ses encouragements et de nombreuses personnes offraient des bouteilles d’eau, une douche à l’arrosoir et des popsicles ! Des music bands nous faisaient vibrer et d’autres personnages nous ont divertis. À l’œil, je crois qu’il y avait le double de points de ravitaillement par rapport aux kilomètres à parcourir. Enfin, après quelques gouttes de pluie avant le départ, le soleil est graduellement apparu; à l’instar des années précédentes, la température est décidément très humide dans cette vallée.

À l’arrivée, après avoir ramassé au passage l’épinglette (vraiment microscopique cette année!) du finisher, de l’eau, des fruits et une ou plusieurs boissons énergétiques, les 9773 coureurs ayant terminé l’épreuve étaient dirigés vers l’immense cour de la brasserie où est concoctée la délicieuse bière Saranac, soit l’endroit où se tenait le désormais célèbre post-race party. Toute la ville y était… et pour cause : la bière y coulait à flots, « gratos » en plus !

Le premier coureur a terminé en 44 minutes 17 secondes et la première femme en 50 minutes 39 secondes. La seconde femme, la célèbre Catherine Ndereba, suivait d’à peine une seconde! Cette coureuse d’exception a déjà remporté 4 Boilermakers (1996, 1999, 2000 et 2001) et s’est illustrée notamment au demi-marathon de Montréal le 20 avril dernier.

Match nul parmi les 10 premiers : 5 sont originaires du Kenya et 5 de l’Éthiopie. Mon ami Laurent Jugant a terminé 3e de son groupe d’âge en 55 minutes et je me suis contenté de 1h03. D’ailleurs, l’effondrement soudain d’un coureur qui a dû être escorté hors de la course à 200 mètres de l’arrivée, tout juste devant mes yeux, m’a encore fait apprécier le simple bonheur de franchir le fil d’arrivée, peu importe la distance.

Par ailleurs, le système de puces électroniques a connu quelques ennuis au départ si bien que les temps de course sont établis avec le « Gun Time », ce qui s’avère donc progressivement inexact au fur et à mesure que l’on s’avance vers l’arrière du peloton. Autre point à noter : l’absence de feux d’artifice cette année au post-race party… Est-ce un autre signe des temps ? Il faut dire qu’en matinée, je n’ai jamais trouvé l’idée géniale puisqu’il s’agit bien plus de vacarme qu’autre chose.

Enfin, chaque coureur reçoit par la poste une copie de l’édition du lendemain de la course du quotidien local Observer-Dispatch (www.uticaod.com), dans lequel on trouve tous les résultats, de nombreuses photos et d’intéressantes anecdotes. Je l’ai encore lu avec grand plaisir d’un bout à l’autre. Bref, le Boilermaker est bien plus qu’une course, c’est un événement.

Marc Dagenais

Défi Gérard Côté 2008

Défi Gérard Côté 2008

 

DÉFI GÉRARD CÔTÉ

Dimanche le 11 mai 2008, par une belle journée ensoleillée, le Club Athlétique de Saint-Hyacinthe présentait le 15e Défi Gérard Côté. Cet événement comporte des épreuves de 5, 10 et 15 kilomètres. En compagnie de plusieurs membres du club du mont St-Bruno, je participais au 15 km. Il y avait par ailleurs plusieurs épreuves d’un kilomètre auxquelles participaient des étudiants du primaire et secondaire des environs (Défi scolaire).

Il convient de souligner à quel point Gérard Côté fut un illustre athlète puisqu’avec Clarence DeMar, Bill Rodgers et Robert Cheruiyot, il fait partie du club sélect des marathoniens à avoir remporté le marathon de Boston quatre fois ou plus (sept fois pour M. DeMar), soit en 1940, 1943, 1944 et 1948.
Une courte biographie ainsi qu’une liste de certains de ses exploits et distinctions sont présentées sur le site (www.club-athlétique.com/gerard_cote.html).

Le parcours consiste en une seule boucle dont les premiers kilomètres traversent un secteur industriel et sont plutôt quelconques. Sur le boulevard Casavant, le parcours n’était de toute évidence pas très bien protégé si bien qu’une voiture est passée à un mètre de mon gros orteil en sortant du stationnement d’un petit centre commercial! Très espacés à cet endroit, les cônes n’étaient pas très visibles pour certains automobilistes, semble-t-il!

Ce fâcheux incident m’a quelque peu « pompé » et, fort de cette impulsion, j’ai pu maintenir un bon rythme jusqu’à la fin pour abaisser mon « PR » à 1h01. Par ailleurs, vu le peloton peu garni et très distendu, j’ai couru tout seul avec mes pensées à partir du 3e kilomètre. Après la mi-parcours, le tracé s’embellit en longeant la rivière Yamaska et en empruntant même une portion de la voie cyclable. Cette section du tracé est bien agréable.

L’aire d’arrivée se trouvait à la Polyvalente Hyacinthe-Delorme (près du départ) où le premier coureur terminait en 51 minutes et la première femme en 56 minutes. Le dernier coureur fermait la marche en 1h54. Pour la première fois, je crois, des médailles étaient remises aux finissants des trois épreuves. J’ai donc ajouté une breloque à la collection…

Marc Dagenais

Boilermaker 2006

Boilermaker 2006

Marc Dagenais au Boiler Maker, 2006

BOILERMAKER : course bénite à la bière !

Par son article dans le Journal Courir à Montréal (disponible sur le site www.courir.org, journal no 60, édition de février 2006), un Pierre Bourassa enthousiaste nous donnait le goût de participer à cette course extraordinaire qu’est le Boilermaker à Utica dans l’État de New York (région de Syracuse, au sud-ouest du Parc des Adirondacks). M. Bourassa écrit régulièrement sur courir.org et organise de temps à autre des voyages de groupes participant à des marathons (et autres courses) à l’étranger. Le Boilermaker est la plus importante course de 15 km aux États-Unis (et certainement dans les Amériques); on dénombrait 10816 coureurs inscrits au 7 juillet 2006 (www.boilermaker.com) et de nombreux coureurs « élite » y participaient.

Après l’arrivée à Utica, le samedi 8 juillet, nous nous sommes dirigés sur les vastes terrains du Masonic Home pour quérir notre dossard (et puce) ainsi que notre sac de goodies dont un beau verre commémoratif et une boîte de pâtes alimentaires ! Les dossards étaient de couleurs différentes puisque les très nombreux coureurs étaient divisés en sous-groupes établis en fonction de leur temps de course réalisé lors leur plus récente course de 15 km (ou tout simplement estimé). Ce temps nous était demandé lors de l’inscription.
 
Pour vous donner une idée de ce classement, avec mon temps de 1h02 (réalisé au Défi Gérard-Côté à St-Hyacinthe le 14 mai 2006), je me classais avec le troisième groupe de coureurs (801 – 1600), dossard orange 954, alors que mon partenaire de course se trouvait dans le second groupe (301 – 800), dossards bleus, étant donné son temps de 59 minutes (également réalisé à St-Hyacinthe). Naturellement, le premier groupe de 300 coureurs (dossards blancs) était formé par l’élite, dont de nombreux représentants du Kenya. Trois autres sous-groupes fermaient la caravane : les verts (1601 – 3100), jaunes (3101 – 4600) et gris (4601 – 12000 ).
 
Après la visite des nombreux kiosques du Health & Fitness Expo et quelques achats, nous avons goûté à l’incontournable souper de pâtes (pour la modique somme de 6 $ US) pour ensuite effectuer (en voiture) le trajet de la course du lendemain, histoire de se stresser un peu à l’avance ! Il s’agit d’un parcours relativement accidenté dans sa première moitié, et dont une partie traverse un beau terrain de golf qui surplombe la vallée environnante, nous offrant un magnifique point de vue.
 
Dimanche matin (enfin !), nous nous rendons près de l’arrivée pour monter à bord d’une des nombreuses navettes qui amènent les coureurs au point de départ. Sur place, on ne peut qu’être impressionnés par le nombre de participants (le nombre de bécosses aussi…) et l’organisation impeccable de la course. Sur la rue où avait lieu le départ, des enceintes clôturées (avec personnel de sécurité) séparaient les différents sous-groupes de coureurs; autrement dit, il n’y avait pas de mélange de couleurs (chaque dossard à sa place !), ce qui a permis un départ en douceur malgré un contingent aussi impressionnant de coureurs. Immédiatement avant le départ, l’hymne national des États-Unis retentissait à la trompette, suivi par une bénédiction originale d’un révérend qui participait lui-même à la course. On ne pouvait demander un départ plus solennel; une fois ainsi bénis, tous les espoirs étaient alors permis !
 
Quelle belle course ! Quelle ambiance indicible! Il me semblait que tous les citoyens d’Utica étaient présents en bordure du parcours. Une foule très nombreuse qui ne ménageait pas ses encouragements, de nombreuses personnes offrant même des bouteilles d’eau, une douche à l’arrosoir et des popsicles ! L’organisation avait par ailleurs prévu 26 points de ravitaillement, comme quoi on ne manquait de rien. Quelques bands et autres personnes qui avaient installé des systèmes de son le long du trajet, se sont chargés de l’aspect musical; d’ailleurs, le thème musical de Rocky jouait au départ. Enfin, nous avons bénéficié des largesses de Mère Nature : beau soleil et assez chaud, même à 8h00 du matin.
 
L’arrivée était vraiment à la hauteur de l’événement : unique ! Après avoir ramassé au passage l’épinglette du finisher, de l’eau, des fruits et une ou plusieurs boissons énergétiques (tout était offert à volonté), les 9408 coureurs ayant terminé l’épreuve étaient dirigés vers l’immense cour de la brasserie historique F.X. Matt, qui concocte la Saranac, bière des Adirondacks, soit l’endroit où se tenait ce qui est décrit comme étant le plus impressionnant post-race party . Toute la ville y était, à ce fameux party… et pour cause : la bière Saranac y coulait à flots, « gratos » en plus ! Prendre une bière un dimanche matin à 9h30, hum !
 
À 10h00, une cérémonie de remise de médailles honorait l’élite, le premier homme ayant terminé en 43 minutes 16 secondes et la première femme (37e rang) en 49 minutes 30 secondes. Impressionnant ! Parmi les 10 premiers, 8 sont originaires du Kenya, les 2 autres proviennent de l’Éthiopie et du Maroc. Quant à moi, je suis bien heureux de mon modeste 570e rang avec 1h03 et 34s. Mon meilleur souvenir restera toutefois l’ambiance de cette course et tout ce qui l’entoure. On voit bien que c’est un gros party pour toute la ville, pas seulement les coureurs.
 
Immédiatement après une brève et simple cérémonie des médailles, l’hymne national (USA) fut chanté alors que 2 chasseurs F-16 traversaient le ciel, qu’un immense drapeau américain était déroulé à 200 pieds de hauteur et que des feux d’artifice se faisaient entendre (difficile à voir à cette heure de la journée). On pensait alors à Elvis Gratton en train de dire : « ils l’ont l’affaire, les amâricains » et « think big »…
 
Je constate que M. Bourassa avait bien raison d’être aussi enthousiaste à propos de cette course qui fut une bien belle expérience. À refaire éventuellement… Cela vaut amplement les heures de déplacement en voiture. Avis aux intéressés !!
 
Marc Dagenais