UN 5e ANNIVERSAIRE RELEVÉ
Je l’indique d’emblée : en tant que membre et administrateur du Club des coureurs sur route du Mont St-Bruno (CCRMSB), il m’est impossible d’être absolument neutre lorsqu’appelé à rendre compte de cette très belle course qu’est la Virée des Sentiers (Grande et Petite) au cœur du Parc du Mont Saint-Bruno. Comme pour les 4 éditions précédentes, un véritable écrin de verdure servait de décor pour cette course extraordinaire (voyez, je ne peux m’empêcher!).
Organisée par le CCRMSB (www.ccrmsb.org) sous le leadership inspirant de son increvable président Stéphane Lachapelle, la Virée des Sentiers jouit certainement de l’un des plus beaux parcours de la région de Montréal. Le beau temps qui nous accompagnait en ce 15 juin 2008 pour sa 5e édition, a mis en relief la tranquille majesté des lieux et a nul doute inspiré les nombreux concurrents et bénévoles pleins d’enthousiasme et d’énergie. Déjà bien rodé, l’événement a acquis ses lettres de noblesse.
La Virée regroupait des épreuves de 5, 10 et 20 km en plus d’une course d’un kilomètre pour enfants (Petite Virée). Pour la 4e fois, j’avais le grand plaisir de participer à la course de 20 km, un parcours exigeant comportant plusieurs montées et descentes (allant du long faux-plat à la butte abrupte) tout en offrant plusieurs points de vue superbes, particulièrement aux abords de quatre des cinq lacs du Parc. Les parcours des courses de 5 et 10 km sont ceux empruntés à chaque mercredi soir de l’été par les membres du CCRMSB en guise d’entraînement amical chronométré. Le tracé du 20 km fut spécifiquement établi pour la Grande Virée et s’aventure un peu à l’extérieur du Parc pour visiter une partie calme de la ville de St-Bruno.
Quoiqu’il s’agisse de courses en forêt, il faut noter que les sentiers du Parc sont très bien aménagés et leur surface s’apparente à celle des pistes cyclables en gravier fin. Sauf erreur, il n’y a pas vraiment d’endroit où les chevilles (ou autres articulations sensibles de l’« homo runningus ») sont davantage à risque par rapport à la course sur route et le degré de difficulté technique est le même ou très similaire. Il ne faut surtout pas confondre avec des courses de type « trail » comme le défunt Raid des Caps auquel j’avais participé en septembre 2005 dans la région de Charlevoix (Massif) ou encore l’édition Québec de « Ultimate XC » à Val Morin le 21 juin dernier. Je compte d’ailleurs écrire sur cette dernière course sous peu.
Avec près de 1300 inscriptions, ce 5e anniversaire s’est avéré un franc succès; 219 coureurs ont franchi le fil d’arrivée pour le 20 km, 383 pour le 10 km et 352 pour le 5 km, les gagnants de chaque épreuve en des temps de 1h10, 35 min. et 16 min. respectivement, ce qui est digne de mention vu l’environnement accidenté des parcours (particulièrement pour le 20 km). Les premières dames rentraient au bercail en des temps de 1h20, 40 min. et 19 min. pour les 20, 10 et 5 km. Du joyeux peloton de 268 enfants qui complétaient leur kilomètre, le premier terminait en 3min. 35 s. et sa consoeur 7 petites secondes plus tard.
Tous les finissants des épreuves recevaient une superbe médaille souvenir, une bien belle pièce de collection. Personnellement, j’ose espérer qu’un responsable du marathon de Montréal était sur place pour prendre des notes (je sais, j’en fais presqu’une fixation de ces médailles) et que nous serons à jamais débarrassés de ce truc « cheapo » que je m’abstiendrai de qualifier davantage.
Par ailleurs, je participais à cet événement aussi en tant que bénévole pour une première fois. J’étais à la Boutique Courir de Longueuil la veille pour le retrait des dossards et les inscriptions de dernière minute. Rencontrer autant de coureurs, échanger quelques plaisanteries, tenter de deviner à quelle épreuve ils participent en les voyant entrer et, surtout, partager avec eux cette passion pour notre sport simple et magnifique à la fois, il va sans dire que j’ai apprécié cette expérience au plus haut point.
Il m’apparaît important d’aborder ce dernier thème au passage parce que je sais que d’autres clubs organisent aussi leur propre course. Il s’agit alors pour tous ces clubs d’une occasion privilégiée de redonner à la communauté tout en valorisant l’engagement individuel et l’esprit de corps. Ainsi, l’engagement et l’enthousiasme que j’ai pu observer tout au long du week end de la part des nombreux membres du CCRMSB agissant à titre de responsables, organisateurs et bénévoles de la Virée, sans oublier les coureurs du club (il en faut tout de même quelques uns), est reproduit ailleurs au Québec à chaque année.
Il faut souhaiter que la Virée des Sentiers de même que tous ces autres événements de course se perpétuent, et avoir à l’esprit que, grâce aux efforts d’une minorité de gens très dévoués, une majorité de coureurs peuvent courir en vivant de très belles expériences. Pour ma part, j’ai déjà hâte au 10e anniversaire de la Virée et (pourquoi pas?) au 20e.
Marc Dagenais