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Marathon des Deux-Rives 2008

Marathon des Deux-Rives 2008

Marathon des Deux-Rives 2008

Un marathon historique et caniculaire

Le 24 août 2008 avait lieu la 11e édition du Marathon des Deux Rives qui, ainsi que l’affirme son site internet (www.couriraquebec.com), est devenu l’événement sportif international le plus important de la région de Québec et l’un des plus courus (c’est le cas de le dire) au pays. Après avoir célébré ses 10 ans de très belle manière l’an dernier, la présente édition s’annonçait également exceptionnelle compte tenu des célébrations du 400e anniversaire de la fondation de Québec qui ont maintenu la Vieille Capitale en effervescence tout l’été. Bref, le genre de truc à ne pas manquer !

Pour ma part, c’était l’adage « jamais deux sans trois » qui s’appliquait et je revenais avec mon épouse et ma joyeuse « gang » du club de St-Bruno pour la 3e fois (et mon 8e marathon). Nous sommes arrivés au lendemain du méga-spectacle de Céline Dion sur les Plaines d’Abraham et, pas d’erreur, c’est bien à Québec que « ça se passe » cet été ! Trottoirs et rues sont bondés de gens qui semblent drôlement apprécier leur séjour. La température est agréable et l’humeur joyeuse sous un soleil radieux, si bien qu’après avoir récupéré mon « kit du coureur » au Salon de l’activité physique (Centre des Congrès), j’ai écourté ma sieste afin de profiter de l’ambiance festive à l’intérieur des remparts.

Tôt le lendemain, les coureurs avaient le privilège d’emprunter le traversier pour se rendre au point de départ à Lévis, de l’autre côté du fleuve St-Laurent. En effet, rappelons que le caractère distinctif du parcours réside dans le fait que près de 75% de l’action se déroule le long de ce cours d’eau en débutant sur sa rive sud. Cette traversée ajoutait un certain cachet et fut appréciée de tous, y compris l’équipage qui a demandé aux coureurs de se regrouper pour une photo souvenir ! Aussi, lors de ce court périple est apparu le premier indice signalant que la « journée de travail au bureau » allait être difficile : on ne sentait même pas de brise fraîche matinale !

Outre le marathon, les autres distances habituelles figuraient au programme dont le demi-marathon. Dans le cadre du 400e anniversaire, l’organisation avait prévu une épreuve fort originale dite « marathon des familles souches » où plusieurs membres d’une même famille parcouraient la distance à relais. Les départs du marathon et du demi avaient lieu à 8h30 AM et, si le réchauffement planétaire persiste, il faudra bien envisager 8h00 ou même 7h30 éventuellement.

Avec le marathon « familles souches » et la réapparition du transport en traversier, l’organisation nous réservait une autre nouveauté : la portion Lévisienne du parcours s’est passablement améliorée avec les premiers kilomètres sur les hauteurs de la ville nous offrant de beaux points de vue, dont 3 kilomètres sur une piste cyclable avec vue sur la Chute Montmorency, le fleuve et sa rive nord. Je rappelle par ailleurs que les bornes de kilométrage sont placées en ordre descendant, indiquant la distance qu’il reste à parcourir (personnellement, ça me plaît, mais je sais que l’idée ne fait pas l’unanimité).

Après le 9e kilomètre, le parcours rejoignait les berges du fleuve à l’endroit habituel où les coureurs pouvaient contempler les bâtiments historiques de la Vieille Capitale et son Château Frontenac trônant au sommet du Cap Diamant. Quel spectacle ! Je rappelle que la revue Runner’s World (édition de janvier 2007) considère ce marathon comme l’un des dix qu’il faut courir dans sa vie.

Pour ma part, je ne me lasse pas de courir les 2 rives du fleuve tant le panorama qui défile à côté de nous est magnifique. Par contre, j’aurais bien aimé être dispensé du pénible cocktail chaleur-humidité qui nous a accompagnés tout au long du parcours. La traversée du vieux pont de Québec s’est avérée le seul moment où l’on a pu se rafraîchir un peu avec la brise. Avec environ 10 kilomètres à faire, sur un boulevard Champlain sous un soleil de plomb vers 11h10, j’ai décidé d’employer une variante personnelle de la méthode Galloway, à savoir : marche de moins de 100 mètres à tous les 500 à 800 mètres. La recette m’a permis de terminer calmement, sans trop de problèmes. Nous étions d’ailleurs très nombreux à tester nos variantes personnelles de ladite méthode.

À l’arrivée, près de l’Espace 400e dans le Vieux-Québec, l’organisation avait installé un large et flamboyant tapis rouge pour les derniers 50 mètres (je crois) avant le fil d’arrivée, sans doute une façon d’indiquer à chaque finissant qu’il était la vedette de cette journée. Pour ma part, j’ai drôlement apprécié cette surprise et je ne suis pas près de l’oublier. Aussi, la médaille (mon dada) était plus belle que celle de l’année précédente, c’est tout dire !

Nous furent ainsi 1105 marathoniens (dont 8 du club) et 1855 demi-marathoniens (5 du club) à défiler sur le tapis rouge, comme des Stars, le premier marathonien après 2h23 de labeur et le premier demi-marathonien après 1h07. Je salue très respectueusement Nathalie Goyer, championne des 3 années précédentes, qui a terminé l’épreuve avec courage et prudence après un bien malheureux malaise survenu 3 petits kilomètres avant la fin, ce qui a permis à sa poursuivante de remporter la palme chez les dames en 3h10.

Malgré avoir ajouté 10 minutes à mon meilleur temps avec 3h26, je suis très heureux de l’expérience; d’ailleurs, toute ma « gang » était bien satisfaite aussi malgré des temps plus élevés pour tous. L’histogramme figurant à l’endroit pertinent du site (www.marathonguide.com) indique que la majorité des coureurs ont terminé la course entre 4h00 et 4h30. Je rappelle que le temps réalisé à Québec peut servir de qualification pour Boston.

Les journaux de Québec du lendemain n’ont pas manqué d’écrire sur les conditions climatiques difficiles et faire part des nombreux cas de déshydratation (on a rapporté qu’environ 90 coureurs avaient dû être soignés et certains hospitalisés). Des résidents de la rive sud avaient d’ailleurs sorti leur boyau d’arrosage pour asperger ceux qui le souhaitaient. De plus, la journée fut malheureusement assombrie par le décès d’un marathonien, pourtant très en forme et ayant déjà complété Boston. Il s’agit là d’un avertissement à l’effet que notre sport chéri comporte tout de même de sérieux risques dont nul n’est à l’abri.

Enfin, il convient ici de remercier l’organisation pour les très belles surprises et la qualité de l’événement qui nous incitent à y revenir. La logistique est toujours réglée au quart de tour et la 11e édition fut un succès avec plus de 6000 participants pour l’ensemble des épreuves, en nette hausse par rapport aux 4500 de l’année précédente. Environ 200 coureurs de France ont participé, dont un digne représentant qui transportait sur ses épaules une grande structure gonflable de la Tour Eiffel. Finalement, un gros merci aux nombreux bénévoles qui, eux aussi, ont dû supporter la chaleur !

Marc Dagenais

Demi-Marathon International de Québec 2008

Demi-Marathon International de Québec 2008

Les 30 km du DMIQ

Pour sa 5e édition, le Demi-marathon International de Québec (DMIQ) réservait peu de changements par rapport à l’édition précédente si ce n’est de la météo. En effet, alors qu’un soleil tout-à-fait radieux brillait dans un ciel sans nuage l’an dernier, c’est un crachin qui nous accompagnait sur toute la distance en ce dimanche 4 mai 2008. Avec un bon vent d’est, la température était certes assez fraîche pour courir sans transpirer indûment. Pour ma seconde participation, j’étais accompagné de mon pote Laurent Jugant, un des quelques « Kenyans » de notre club de St-Bruno.

La ligne d’arrivée de même que le centre nerveux des opérations se trouvaient sur les terres du magnifique Domaine Maizerets, situé quelques kilomètres à l’est du centre-ville de Québec. Organisé par l’équipe du circuit Courir à Québec (www.couriraquebec.com) qui est aussi maître d’œuvre du Marathon des Deux rives dont la 11e édition aura lieu le 24 août prochain, le DMIQ se veut une occasion de découvrir un autre visage de la Vieille Capitale. Le parcours consiste en une boucle aplatie et irrégulière de 16,8 km dont l’extrémité est s’approche des Chutes Montmorency et dont la moitié emprunte la piste cyclable qui borde le fleuve St-Laurent en parallèle avec l’autoroute 440.

En plus d’une course de 3 km pour les jeunes (7-14 ans), des épreuves de 10 et 30 km complétaient le programme avec l’épreuve-phare du demi-marathon. Comme l’an dernier, environ 1200 participants prenaient part à l’une ou l’autre des 4 épreuves. Distance peu fréquente dans le calendrier des courses, c’est l’épreuve du 30 km qui m’incita à m’inscrire au DMIQ puisqu’elle cadrait parfaitement dans mon programme d’entraînement en vue du Marathon du Vermont à Burlington (www.runvermont.org) qui célèbrera son 20e anniversaire dimanche le 25 mai prochain. D’après les conversations entendues avant le départ, ce 30 km était pour plusieurs un entraînement pour le marathon d’Ottawa (www.runottawa.ca), également tenu le 25 mai; c’était mon cas l’an dernier.

Les participants au circuit de 30 km devaient d’abord courir 13.2 km de la boucle pour ensuite la parcourir au complet; des autobus assuraient la navette entre le Domaine Maizerets et le lieu de départ. Le peloton du 30 km s’ébranla à 8h00 AM et le premier termina l’épreuve en 1h51 (la première femme en 2h16) alors que le 170e participant fermait la marche en 3h36. Quant au demi, le vainqueur terminait en 1h06 et la première femme en 1h28. En ce qui me concerne, je suis très fier de mon 2h14, complété sans vraiment ressentir de fatigue (contrairement au 30 km d’Hamilton – Around the Bay le 30 mars dernier où les 2h18 s’étaient avérés pénibles).

Trêve de statistiques, la portion du parcours qui emprunte la voie cyclable offre de très beaux points de vue sur le fleuve, l’Île d’Orléans et la ville de Québec; toutefois, le temps maussade qui prévalait masquait quelque peu ce qui autrement aurait été un véritable régal pour les yeux. Bof, on se reprendra l’an prochain puisque j’ai bien l’intention de participer régulièrement aux 2 seules courses de 30 km que je connaisse : Hamilton (www.aroundthebayroadrace.com) et Québec.

Je m’en voudrais d’oublier de mentionner que les coureurs ont été bien gâtés par l’ensemble des bénévoles enthousiastes qui n’étaient pas avares de leurs encouragements malgré la pluie et le vent. Chapeau ! Toutefois, je dois dire qu’après avoir couru le marathon de Boston sous les cris de centaines de milliers de personnes réparties sur 42 km, les abords du parcours me semblaient bien déserts. Quoiqu’il en soit, à l’arrivée, un brunch était servi sous la tente (très bonnes crêpes et véritable sirop d’érable), après la distribution de bien belles médailles.

Finalement, je me répète, ce serait super s’il avait davantage de courses de 30 km au calendrier, un défi plus exigeant qu’un demi-marathon tout en étant plus accessible et moins éprouvant qu’un marathon. Je crois également, au risque de me faire contredire par de vrais connaisseurs, qu’une telle distance, en mode « compétitif », permet de bien mesurer notre progression et/ou préparation en vue d’un marathon. De toute manière, j’ai vraiment aimé la distance et je n’ai même pas eu besoin de temps de récupération, alors que pour le marathon, c’est une autre histoire (surtout en descendant les escaliers le lendemain matin) !

Marc Dagenais

Marathon des Deux Rives, Québec 2007

Marathon des Deux Rives, Québec 2007

Contrairement au 30e Maski-Courons, le 10e anniversaire du marathon de Lévis et Québec (www.couriraquebec.com), tenu le dimanche 26 août 2007, nous en a mis plein la vue! Le très beau parcours qui s’étire de Lévis (tout près du siège social du Mouvement Desjardins) au Vieux-Québec (en bas) et qui enjambe la familière structure métallique du plus long pont de type cantilever au monde, n’a subi qu’une légère amélioration par rapport à l’an dernier.

Nous avions décidé d’arriver un peu plus tôt la veille, afin de pouvoir profiter d’une sieste après la séance de « magasinage » au Salon de l’activité physique (hôtel Hilton). Nouveauté cette année, le T-shirt officiel était « technique » (enfin!) et nous recevions aussi une casquette (également « technique »). De nombreux panneaux présentaient des souvenirs des 9 éditions précédentes du marathon et, comme à l’accoutumée, de nombreux kiosques distribuaient des renseignements concernant des courses à venir.

Après un copieux repas de pâtes suivi d’une (trop) courte nuit de sommeil, nous prenions tôt l’autobus nous menant à Lévis. Comme l’an dernier, la logistique de cet événement bien rodé et bien implanté dans la communauté, était réglée au quart de tour. Plus de 4800 coureurs provenant d’une trentaine de pays y participaient. Les temps réalisés au marathon sont acceptés comme temps de qualification pour le marathon de Boston et j’ai d’ailleurs utilisé mon résultat de 3h19 lors de mon inscription le 5 septembre dernier (www.bostonmarathon.org).

Outre le marathon, d’autres distances figuraient au programme : un demi-marathon, un 10 km, une course par équipes (4 x 10 km), un mini-marathon (4,2 km) et une activité non chronométrée de 5 km. Les départs du marathon et du demi avaient lieu à 8h30 AM.

Contrairement à l’année précédente où le temps était frisquet et plutôt venteux sur la ligne de départ, le soleil et l’air humide (et assez chaud pour une fin d’août à Québec) nous laissaient entrevoir des conditions plus difficiles à supporter à mesure que l’heure avancerait. Personne n’a donc eu besoin de se couvrir d’un vieux chandail supplémentaire ou même du bon vieux sac à ordures vert pour conserver sa chaleur au départ !

Après un premier 10 km de descente graduelle sans histoire dans les rues de Lévis, la rue St-Joseph nous offre un très beau point de vue sur le fleuve et la majesté du Cap Diamant nous saisit. Pas étonnant que la revue Runner’s World (édition de janvier 2007), a.k.a. la bible des coureurs, considère ce marathon comme l’un des 10 qu’il faut compléter une fois dans sa vie! Après cet épisode de contemplation active, l’on se ressaisit en voyant le pont de Québec au loin, si minuscule… Parce qu’il faudra tout de même s’y rendre si on veut pouvoir ensuite revenir vers le Vieux Québec!

Mais, bon, le panorama offert le long du parcours pour se rendre au pont est très beau et parfois carrément superbe ! De plus, de nombreuses personnes nous encouragent à plusieurs endroits, de même que les très nombreux bénévoles aux tables d’approvisionnement ou aux intersections, qui nous transmettent leur enthousiasme sans retenue. Ceux-ci ne seront jamais assez remerciés pour leur contribution puisque nous passons à côté d’eux en coup de vent.

Donc, la rive sud du fleuve nous dévoile ses charmes champêtres avant la montée vers le tablier du pont, soit quelques kilomètres après la ligne de départ du demi-marathon. Encore cette année, je n’ai pas trouvé cette montée aussi difficile que certains veulent bien le laisser croire; personnellement, j’ai davantage de difficulté avec les descentes et celle menant au boulevard Champlain n’a pas fait exception. Ensuite, le trio soleil-chaleur-humidité nous accompagnait pour les derniers 12 kilomètres le long du fleuve (après 11h00 AM, c’est bien lourd).

Vers le 38e kilomètre, j’ai eu l’impression de frapper le mur et je me suis permis 4 petites marches de 100 mètres chacune, après lesquelles j’ai pu repartir en accélérant le tempo (à ma grande surprise), ce qui m’a permis de finir sans trop souffrir. J’ai amélioré mon « PR » d’une minute avec un résultat de 3h19. L’amateur de breloques que je suis a bien apprécié la superbe médaille du « finisher ». Il s’agit définitivement d’une belle pièce de collection.

Des 992 participants ayant pris le départ du marathon, 958 ont franchi le fil d’arrivée, dont le premier homme, Amor Dehbi de Montréal (également vainqueur du Maski-Courons), en 2h24. Chez les femmes, la performance de Nathalie Goyer est digne de mention : elle termine en tête pour la troisième année consécutive avec un temps remarquable de 2h55. Comme l’indiquait le quotidien Le Soleil, ses 130 à 150 km d’entraînement hebdomadaire au cours de l’été ont porté fruit.

Enfin, ce marathon revêt une importance particulière pour moi puisque l’édition précédente fut mon premier. Mon prochain marathon sera celui du 14 octobre prochain à Toronto… et j’espère revenir l’an prochain à Québec alors que toute la ville sera en liesse dans le cadre de son 400e anniversaire de fondation.

Marc Dagenais

Demi-marathon International de Québec 2007

Demi-marathon International de Québec 2007

Nouveau parcours et conditions idéales

À l’instar du Demi-marathon de Montréal deux semaines plus tôt, le Demi-marathon International de Québec (DMIQ) nous réservait lui aussi un nouveau parcours pour sa 4e édition en ce dimanche 6 mai 2007 où un soleil tout-à-fait radieux brillait dans un ciel azur sans nuage. La température était juste assez fraîche pour courir très à l’aise.

La ligne d’arrivée de même que le centre nerveux des opérations se trouvaient sur les terres du magnifique Domaine Maizerets, situé quelques kilomètres à l’est du centre-ville de Québec (sortie de l’avenue D’Estimauville en empruntant l’autoroute 440 en direction est). Organisé par l’équipe du circuit Courir à Québec (www.couriraquebec.com) qui est aussi maître d’œuvre du Marathon des Deux rives dont la 10e édition aura lieu le 26 août prochain, le DMIQ se veut une occasion de découvrir un autre visage de la Vieille Capitale. Le parcours consiste en une boucle de 16,8 km dont l’extrémité est s’approche des Chutes Montmorency et dont la moitié emprunte la piste cyclable qui borde le fleuve St-Laurent en parallèle avec l’autoroute 440.

En plus d’une course de 3 km pour les jeunes (7-14 ans), des épreuves de 10 et 30 km complétaient le programme avec l’épreuve-phare du demi. Environ 1200 participants prenaient part à l’une ou l’autre des 4 épreuves. Distance peu fréquente dans le calendrier des courses, c’est l’épreuve du 30 km qui m’incita à m’inscrire au DMIQ puisqu’elle cadrait parfaitement dans mon programme d’entraînement en vue du Marathon d’Ottawa (www.runottawa.ca) dimanche le 27 mai 2007.

Les participants au circuit de 30 km devaient effectuer les 13.2 derniers kilomètres de la boucle pour ensuite la parcourir au complet; des autobus assuraient la navette entre le Domaine Maizerets et le lieu de départ. La caravane du 30 km s’ébranla à 8h00 AM et le premier termina l’épreuve en 1h51 (la première femme en 2h12) alors que le 178e participant fermait la marche en 4h34. Quant au demi, le vainqueur terminait en 1h11 et la première femme en 1h25. En ce qui me concerne, je suis très fier de mon « negative split » : après avoir maintenu un peu moins de 5 minutes au kilomètre, j’ai accéléré lentement mais constamment du 20e kilomètre à l’arrivée (2h22) sans ressentir de fatigue.

Trêve de statistiques, la portion du parcours qui emprunte la voie cyclable nous a offert de très très beaux points de vue sur le fleuve, l’Île d’Orléans et la ville de Québec et ce, malgré le voisinage rapproché de l’autoroute 440. Pour un « étranger » comme moi qui ne se lasse jamais de visiter Québec, ce fut un véritable régal pour les yeux. L’absence totale de facteur éolien a contribué à rendre les conditions de course franchement idéales! Je suis toutefois bien conscient qu’en présence d’un fort vent de face, la course aurait pu être passablement laborieuse…

Une fois de plus, les coureurs ont été bien gâtés par l’ensemble des bénévoles enthousiastes qui n’étaient pas avares de leurs encouragements. À l’arrivée, un brunch était servi sous la tente (très bonnes crêpes et véritable sirop d’érable), après la distribution de bien belles médailles.

Sur une note personnelle, je m’en voudrais de ne pas souligner à quel point l’adage « le monde est petit » s’applique particulièrement à notre merveilleux univers de la course à pied. Je n’étais pas sitôt arrivé sur le site du Domaine Maizerets que je croise Daniel Laberge, digne représentant du Club La Foulée, que j’avais eu le plaisir de rencontrer au Marathon de Niagara Falls (www.niagarafallsmarathon.com) le 22 octobre dernier! Puisqu’il s’est empressé de me présenter d’autres membres de son club, je ne pouvais donc souhaiter meilleur accueil et les minutes précédant le départ me sont apparues bien courtes. Après la course, je me suis permis de visiter le site du club (www.lafoulee.com) pour constater à quel point il s’agit d’un club très dynamique et bien organisé.

Finalement, il me semble que dans un monde idéal, il devrait y avoir davantage de courses de 30 km au calendrier, un défi plus exigeant qu’un demi-marathon tout en étant plus accessible et moins éprouvant qu’un marathon. Je crois également, au risque de me faire contredire par de vrais connaisseurs, qu’une telle distance, en mode « compétitif », permet de bien mesurer notre progression et/ou préparation en vue d’un marathon. De toute manière, j’ai vraiment aimé la distance et je n’ai même pas eu besoin de temps de récupération, alors que pour le marathon, c’est une autre histoire ! Enfin, il convient d’ajouter que la plus vieille course à pied en Amérique du Nord se déroule sur un circuit de 30 km à Hamilton et fêtera son 113e anniversaire le 30 mars prochain (www.aroundthebayroadrace.com). Il va sans dire que j’aimerais bien y participer.

Marc Dagenais

Marathon des Deux Rives, Québec, 2006

Marathon des Deux Rives, Québec, 2006

Québec, bel endroit pour entamer une carrière de marathonien !

Plus d’une semaine après avoir complété mon premier marathon, je flotte encore sur un nuage ! Dimanche, le 27 août dernier, avec Ghislaine Beaulieu, Gilles Cadotte, Laurent Jugant et Stéphane Lachapelle, tous des marathoniens chevronnés, je participais à la 9e édition du Marathon des Deux Rives (www.couriraquebec.com) , un très beau parcours qui s’étire de Lévis (tout près du siège social du Mouvement Desjardins) au Bassin Louise dans le Vieux-Québec, et qui enjambe la familière structure métallique du plus long pont de type cantilever au monde.

Après avoir affronté la drabe autoroute Jean-Lesage, nous arrivions au Hilton Québec pour aller quérir notre dossard, puce électronique et incontournable T-shirt au Salon de l’activité physique où de nombreux exposants se trouvaient, dont certains présentaient leur marathon. Laurent a déjà le marathon de Toronto dans sa mire pour le 15 octobre prochain.

Dans notre kit du coureur se trouvait la publication « Distance Running » de l’AIMS (Association of International Marathons and Road Races), dont le Marathon des Deux Rives fait partie et qui regroupe 230 membres (www.aims-association.org) dont les marathons de Boston et de Berlin. Cette publication contient quelques rares et courts articles mais surtout de nombreuses pubs illustrant plusieurs marathons membres de l’AIMS. Bref, on peut rêver d’aller courir le marathon à Barcelone, Monaco, Rome… ou même au Loch Ness !!

En attendant, il faudra bien terminer celui de Québec ! Pour bien s’y préparer une dernière fois, nous avons pris d’assaut la grande tente où avait lieu le copieux repas de pâtes, tout près de la ligne d’arrivée. Puis, après une courte nuit de sommeil plutôt intermittent, nous prenions tôt les autobus qui nous amenaient à Lévis. Dès lors, on ne pouvait que saluer l’efficacité de l’organisation. La logistique était réglée au quart de tour.

Il s’agit tout de même d’un événement bien rodé et bien implanté dans la communauté. Près de 5000 coureurs provenant d’une trentaine de pays y participaient. Les temps réalisés au marathon sont acceptés comme temps de qualification pour le marathon de Boston. Outre le marathon, d’autres distances figuraient au programme : un demi-marathon, un 10 km, une course par équipes (4 x 10 km), un mini-marathon (4,2 km) et une activité non chronométrée de 5 km. Le départ des 4 premières courses avait lieu à 8h30 AM.

Le temps était frisquet et plutôt venteux sur la ligne de départ, ce qui m’amène à partager un truc : certains se couvrent d’un vieux chandail supplémentaire (ou même du bon vieux sac à ordures vert) pour conserver leur chaleur avant le départ et lors des tous premiers kilomètres; une fois bien réchauffés, ils abandonnent le tout en bordure de la route près des postes d’eau.

Après un premier 10 km de descente graduelle sans histoire dans les rues de Lévis, la rue St-Joseph nous offre un très beau point de vue sur le fleuve et la majesté du Cap Diamant nous saisit. Une fois remis de ces émotions, on voit le pont de Québec, au loin, si minuscule, et on réalise qu’il faudra s’y rendre pour ensuite revenir vers le Château Frontenac que l’on voit maintenant si près… Ne vaudrait-il pas mieux traverser à la nage?

Mais, bon, on n’a pas tout de même enduré toutes ces longues heures d’entraînement pour couper court et changer de sport. Et puis, le panorama offert le long du parcours pour se rendre au pont est très beau et parfois carrément superbe ! De plus, de nombreuses personnes nous encouragent à plusieurs endroits, de même que les très nombreux bénévoles aux tables d’approvisionnement ou aux intersections, qui nous transmettent leur enthousiasme sans retenue. Ceux-ci ne seront jamais assez remerciés pour leur contribution puisque nous passons à côté d’eux en coup de vent.

Donc, la rive sud du fleuve nous dévoile ses charmes champêtres avant la montée vers le tablier du pont, soit quelques kilomètres après la ligne de départ du demi-marathon. Tous m’avaient parlé de cette montée comme l’un des défis principaux de cette course. Pour ma part, j’ai éprouvé davantage de difficulté de l’autre côté du pont avec la descente qui mène au boulevard Champlain. Ensuite, un fort vent de face nous accompagnait pour les derniers 12 kilomètres le long du fleuve et nous faisait malheureusement oublier la belle vue sur le fleuve. Pendant quelques kilomètres, j’ai intégré un petit groupe de 4 à 6 coureurs qui se protégeaient du vent, un peu à la manière des pelotons de cyclistes.

Vers le 38e kilomètre, j’ai su à ce moment que j’allais terminer et ainsi faire mon entrée dans la grande famille des marathoniens. Je me sentais bien, sur un « high » que je ne suis même pas capable de décrire convenablement dans ces lignes (sans jeu de mots). Le dernier kilomètre dans le Vieux-Québec s’est même déroulé trop vite (je n’aurais jamais pensé écrire une telle chose). Le dernier droit sur la rue du Quai St-André avec tous ces gens qui crient, encouragent, applaudissent… wow, quelle sensation !

Pour les statistiques, 895 participants ont pris le départ du marathon et 742 ont franchi le fil d’arrivée, dont le premier homme en 2h30 et la première femme (Nathalie Goyer de St-Bruno) en 3h01. Laurent s’est classé 15e en 2h54 et Gilles 122e en 3h21; Ghislaine s’est encore illustrée première de son groupe d’âge avec 3h55 et Stéphane la rejoignait ensuite en 4h14. Fait à noter, Ghislaine avait également terminé première de son groupe en 1998 et 2000. Autre fait à noter, Steve Falardeau est arrivé 5e au demi-marathon et premier de son groupe d’âge avec un temps de 1h14 !

Avec 3h34 (et un split de 1h44 au 21e kilomètre), je suis bien heureux de cette première expérience et je ne pouvais espérer de meilleurs compagnons de route. Leurs encouragements m’ont calmé et leurs judicieux conseils m’ont permis de bien gérer mentalement cette distance et surtout de l’apprécier pour le plaisir que cela procure plutôt que de subir comme une épreuve. À quand le prochain ?

Marc Dagenais