Browsed by
Étiquette : running-room

Course d’été des Îles (Running Room)

Course d’été des Îles (Running Room)

COURIR SOUS LE JOUG ‘HUMIDEX’

Avec la convivialité de l’organisation et la beauté champêtre du parcours à travers l’écrin de verdure du Parc des Îles de Boucherville, c’est le facteur « Humidex » qui s’est avéré l’élément marquant de cette seconde édition de la Course D’Été des Îles tenue le samedi 7 juin dernier. Organisé par le réseau de boutiques Running Room (www.runningroom.com), cet événement constitué de 4 courses de 3, 5, 10 et 21 km et de 2 marches de 5 et 10 km était tenu au profit de Moisson Rive-Sud dont les banques alimentaires viennent au secours des foyers démunis de la région.

La course de 21 km à laquelle je participais consistait en 4 boucles de 5 ¼ km chacune. L’aire de départ et d’arrivée avantageusement située sous les arbres et tout près de la rive, s’avérait un havre rafraîchissant (tout est relatif, bien sûr) en cette chaude et collante matinée où « Humidex » faisait déjà lourdement sentir sa présence malgré l’heure matinale (départ à 8h30).

Ce micro-climat ombragé fut trompeur pour la suite des choses puisque la majeure partie de la boucle traversait champs et clairières en plein soleil. Ouch ! La température du corps de l’homo runningus n’a même pas attendu la fin de la première boucle pour grimper et ainsi activer le processus de sudation qui n’a pas tardé à tremper nos vêtements pourtant « techniques ».

Heureusement pour nous, d’enthousiastes bénévoles veillaient à nous ravitailler en eau et boisson énergétique et, une fois la première boucle complétée, nous savions précisément à quel détour ils nous attendaient, ce qui permettait d’anticiper la pause de rafraîchissement et tenir le coup jusqu’à la station suivante. Bien que je réitère ne pas être amateur de ces courses à boucles multiples (la dernière s’avérant particulièrement pénible), je dois par contre admettre qu’étant donné la superficie de l’île, un parcours de 21 km soit nécessairement constituée de quelques boucles.

Défiant « Humidex », nous furent 55 à compléter le 21 km, 132 pour le 10 km et 60 pour le 5 km; les meilleurs temps réalisés sont de 1h24, 34 minutes et 18 minutes respectivement, ce qui est tout à fait remarquable en ces (collantes) circonstances. Même en retard de 5 minutes sur mon meilleur temps, mon résultat de 1h31 m’a amené à puiser dans mes réserves. À l’arrivée, eau et glace étaient très en demande et je fus témoin de quelques étourdissements et autres malaises semblables autour de nous; rien de fâcheux heureusement. Je souligne au passage la performance de 1h38 réalisée par mon ami Gilles Cadotte alors qu’il s’achemine vers la soixantaine; il n’y avait d’ailleurs que très peu de représentants de son groupe.

L’on dit parfois que les épreuves de course nous amènent à repousser nos limites; ce 21 km était de cette eau-là. Pour terminer, je reprends mon éternelle marotte concernant les médailles : vu qu’elles étaient réservées aux trois gagnants des épreuves, l’organisation aurait pu offrir mieux que des trucs de la dimension d’un trente sous. Les souvenirs tangibles, ça donne un goût de « revenez-y », non ?

Marc Dagenais

Demi-marathon Hypothermique

Demi-marathon Hypothermique

Un demi-marathon hypothermique qui portait son nom

Samedi le 16 février 2008, le réseau de boutiques spécialisées Running Room (en collaboration avec Reebok) tenait sa troisième édition à Montréal du Demi-marathon Hypothermique, plus exactement au Parc Jean-Drapeau pour la seconde fois avec le départ et l’arrivée au complexe aquatique de l’Île Ste-Hélène. Fait à noter : Running Room organise des Demi-marathons Hypothermiques dans plusieurs villes au Canada au cours de l’hiver, dont ceux d’Halifax et Edmonton le lendemain et celui de Saskatoon une semaine plus tard.

J’ignore si c’était le cas pour l’une ou l’autre de ces 3 villes, mais le demi de Montréal a bien porté son nom. En effet, alors que l’on roulait en direction du Pont Jacques Cartier avant la course, le thermomètre de la voiture indiquait moins 19 degrés Celsius et je me questionnais sur mon équilibre mental. Je crois sincèrement qu’il faut être un passionné de la course à pied pour s’engager dans une telle galère un samedi matin !

Deux ans plus tôt, le 5 février 2006, la course n’avait eu d’hypothermique que le nom avec 3 degrés Celsius au-dessus du point de congélation et sous la pluie. Le parcours, qui suivait essentiellement les pistes de ski de fond du parc des Îles de Boucherville, fut très difficile vu la gamme de conditions allant de la gadoue à la glace vive sous un pouce d’eau en passant par une croûte de neige qui cédait sous nos pas (et éprouvait nos chevilles). Mémorable…

Cette année, malgré le froid qui sévissait au départ donné à 8h30 AM, l’enthousiasme des coureurs, organisateurs et bénévoles a rapidement réchauffé l’atmosphère de même qu’un soleil magnifique dans un ciel azur. Dès les premières foulées, l’absence de vent a également effacé bien des appréhensions. J’ai vite constaté que j’avais fait l’erreur de m’habiller trop chaudement avec, entre autres vêtements devenus lourds à porter, mes gros gants de ski et ma cagoule de type tchador enfilée par-dessus une autre cagoule et sous une tuque (rien de moins !).

Le parcours était essentiellement constitué de trois boucles d’égale distance. Outre le court tracé autour du complexe aquatique et à l’ombre de la Biosphère sur l’île Ste-Hélène, le parcours empruntait la majeure partie du circuit Gilles-Villeneuve et longeait une section du bassin olympique sur l’Île Notre-Dame. Il va sans dire qu’avec le soleil radieux qui faisait particulièrement bien ressortir le manteau blanc hivernal, les beaux points de vue sur le fleuve et le centre-ville de Montréal étaient nombreux et fort appréciés. Couverte de neige tapée et durcie, la chaussée pouvait s’avérer glissante par endroits. Malgré cela, le parcours ne pouvait être qualifié de dangereux, bien que la prudence demeurait de mise.

Personnellement, je ne suis pas particulièrement friand de parcours qui empruntent une même boucle plusieurs fois, mais je comprends fort bien qu’établir un trajet de 21.1 kilomètres et prévoir un nombre suffisant de bénévoles (et responsables de la sécurité des participants) en hiver représente certes un défi sur le plan logistique. En étant réaliste, je pense que le tracé offert représentait la meilleure alternative possible et, tout compte fait, s’est avéré fort agréable. Le coup d’œil à plusieurs endroits valait le déplacement ! J’en conserve un beau souvenir.

À la fin de l’épreuve, 306 mordus (185 hommes et 121 femmes) ont franchi le fil d’arrivée, dont le premier en 1h17 et le dernier en 2h49; la première dame, membre de notre club (il me faut le souligner), termina en 1h26. Par ailleurs, selon l’édition du 24 janvier de La Presse, l’organisation comptait sur 30 bénévoles. Eh bien, je dois dire qu’ils ont certainement fait un excellent travail ou avaient le don d’ubiquité puisqu’il m’a semblé y en avoir beaucoup plus ! Bravo et merci à ceux sans qui il n’y aurait tout simplement pas de course.

Après cette belle course, un brunch ainsi qu’une très belle médaille (vraiment) attendaient tous les coureurs hypothermiques à l’intérieur du complexe aquatique (non, la piscine n’était pas ouverte). Tous m’ont semblé de très belle humeur, épuisés mais ravis d’avoir su s’extirper du lit pour braver les éléments et relever un défi somme toute assez original ! Une course pour les Vrais… À refaire, bien entendu…

Marc Dagenais